Monsieur le Premier ministre, les informations que je vais vous livrer maintenant et que vous trouverez ce soir dans le Canard Enchaîné (« Ah ! » sur les bancs du groupe UMP) montrent les limites d'un pouvoir qui pratique la barbouzerie d'un côté et l'opacité de l'autre. (Protestations sur les bancs du groupe UMP.)
D'un côté, un procureur de la République n'entend pas ce que lui dit le procureur près la Cour de cassation et ne veut pas ouvrir d'information judiciaire. « Circulez ! Il n'y a rien à voir ! », voilà ce que vous nous répondez, que nous soyons parlementaires, journalistes ou simplement préoccupés par les règles de la démocratie. De l'autre, vous voulez tout savoir sur ceux qui s'interrogent légitimement sur le respect des principes démocratiques.
Nous savons, depuis l'affaire du Monde, que la direction générale de la police et la direction centrale des renseignements ont pris des libertés avec les règles, en particulier avec la loi de 1991,…