Je voudrais faire part à mes collègues d'un sentiment personnel : depuis deux jours, le débat est passionnant, mais j'ai l'impression que l'on oppose les bons et les méchants. Le député de la République que je suis ne se retrouve absolument pas dans un débat comme celui-ci.
Il n'y a pas ici ceux qui savent et ceux qui ne savent pas. Il n'y a pas ceux qui protègent les bons, et les méchants ; il y a des députés de la nation et de la République française. Je suis choqué des propos que j'entends ; je suis choqué des mots qui sont dits dans cet hémicycle. (« Nous aussi ! » sur les bancs du groupe SRC.)
Il n'y a pas certains députés, à part, qui pourraient donner des leçons aux autres. Dans ma circonscription, les gens s'intéressent à ce genre de débat et, pardonnez-moi, ne partagent pas du tout les avis exprimés à gauche de l'hémicycle.
Un article qui propose de déchoir de la nationalité des hommes – et éventuellement des femmes – qui tuent un policier, un gendarme, un pompier, un professionnel de la sécurité, ce n'est pas un tabou. Notre assemblée peut en parler.