Mais, pendant les travaux, la vente continue ! D'ici à l'élection présidentielle de 2012, mois après mois, semaine après semaine, des propositions de loi ou des projets de loi iront encore plus loin dans l'obscénité politique. Ce faisant, vous prendrez des risques gravissimes : celui de diviser les Français, celui d'inventer des boucs émissaires, des figures d'indésirables. Nous avons eu droit, successivement, aux étrangers, aux sans-papiers, aux Roms. Aujourd'hui, nous avons droit aux migrants. Comme je l'ai dit hier, lorsqu'on ouvre cette porte, on ne sait jamais ce que l'on va trouver.
J'en ai assez d'entendre les donneurs de leçons nous expliquer qu'il est exagéré de comparer ce qui se passe aujourd'hui avec les périodes noires de notre histoire. J'affirme au contraire qu'il faut contextualiser ce que vous êtes en train de faire. À une certaine époque, ceux qui ont ouvert la porte qui donnait sur l'enfer ont incité chacun à penser que, peut-être, à côté de lui, il y avait quelqu'un de moins pur. Cela a donné l'atmosphère des années 30, les lois de 1938 et le régime qui s'en est suivi.