Monsieur le ministre, peut-être pouvez-vous nous dire, au nom du Gouvernement, où en sont les enquêtes sur les affaires des Mureaux et de La Courneuve ? La réalité à laquelle nous sommes confrontés – nous l'avons vu dans l'affaire de Villiers-Le-Bel –, c'est la loi du silence, l'absence de témoignages ou la rétractation des témoins, même anonymes, au dernier moment, sous les menaces, à cause de la peur. C'est parce que la police a trop abandonné les quartiers populaires, qu'il y a désormais dans ces quartiers trop peu d'activité de police judiciaire susceptible de constituer des dossiers solides, que nous ne parvenons pas à déférer les coupables devant la justice.