Une partie de la majorité est d'ailleurs extrêmement créative, disposant, c'est vrai, d'un certain héritage puisqu'elle reprend notamment des propositions qui avaient été faites par M. Pasqua quand il était ministre de l'intérieur.
Jusqu'où irez-vous dans la reprise de ces thématiques et de ces propositions ? Vous risquez d'être assez rapidement débordé par ce type de processus et je suis convaincu que, dans la commission que vous annoncez, notamment sur le code de la nationalité, nous verrons ressortir les éléments qui ont commencé à apparaître hier.
Un autre point que je veux souligner, c'est le risque politique que vous prenez. Rien ne démontre en effet que Nicolas Sarkozy et la majorité soient dans la même situation qu'en 2007 et réussissent une nouvelle fois à contenir en quelque sorte le Front national ou, en tout cas, à récupérer une partie de son électorat. Chacun sait bien que le contexte a beaucoup changé : Nicolas Sarkozy n'est pas seulement un challenger, il a aujourd'hui des responsabilités essentielles, et je crains que, loin d'être un rempart contre le Front national, vous ne soyez en train d'organiser son ascension et d'installer le tremplin qui risque de lui permettre de faire un très bon résultat en 2012.