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Intervention de Jean-Marie Le Guen

Réunion du 5 février 2008 à 9h30
Extension du chèque emploi associatif — Après l'article unique, amendement 3

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marie Le Guen :

Je constate d'abord une différence entre l'argumentation du rapporteur et celle du Gouvernement. Notre rapporteur laisse entendre que tout cela n'est pas légitime. Le Gouvernement, lui, laisse entendre que cela l'est. Je vois que certains collègues semblent contester ce que je dis là. Nous verrons bien : il suffira de lire le compte rendu de nos débats. Moi, j'ai entendu notre rapporteur nous dire qu'il ne voyait pas en quoi le chèque emploi-service pouvait s'appliquer en la circonstance.

Je pense le contraire. Et je confirme, monsieur le ministre – et c'est bien l'intérêt de la chose – que cette proposition se traduira bien par une dépense pour le budget de l'État, ou, plus exactement, par un manque à gagner. Mais il m'avait semblé qu'en ce moment, le Président de la République avait compris la nécessité de soutenir un certain nombre d'efforts sociaux. Il est très dynamique en ce moment. Je voulais donc profiter de cette nouvelle dynamique présidentielle, que l'on a vue à l'oeuvre hier, à Gandrange. Je me demandais si ce même élan pouvait se traduire dans la réalité de l'emploi en milieu urbain. Je vous confirme donc que cela coûterait quelques sous à l'État, c'est bien naturel, et je ne le cache pas.

Mais c'est bien de cela que nous parlons. Si l'on faisait toujours des lois qui ne coûtent absolument rien, évidemment, ce serait plus facile. Là, cela coûte un peu. Cela coûte, mais cela rapporte également, me semble-t-il. Cela rapporte en termes d'emploi, en termes de qualité de vie, et du point de vue, comment dirais-je, d'une politique de civilisation urbaine. Je pense que l'on peut employer ce terme quand il s'agit de tisser de nouveaux liens entre les habitants des immeubles en copropriété.

Vous nous dites que le sujet n'est pas mûr. Écoutez, ce n'est quand même pas très compliqué. Intellectuellement, et je suis humble sur ce sujet, c'est assez simple. C'est un problème bien précis, qui peut recevoir une réponse précise. Est-il possible de l'obtenir ? Si l'on renvoie les choses à plus tard, en évoquant des textes ultérieurs, je crains que l'on oublie ces préoccupations, et ce alors qu'elles sont dans l'actualité, et qu'il y a un consensus sur ces bancs – du moins je le croyais – pour avancer.

Je vous avouerais franchement ma déception si mes collègues de la majorité n'étaient pas solidaires de propositions qui sont aussi celles, par exemple, de notre collègue Pierre Lellouche. J'en serais vraiment tout à fait désolé.

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