Vous n'êtes pas non plus vertueux. C'est affreux, en effet, de faire de l'amalgame et de proposer que les enfants de parents nés à Mayotte et en Guyane ne devraient pas être considérés comme des Français et devraient avoir un sort à part. C'est inadmissible à mes yeux. Je me demande même si, derrière tout cela, ne se cache pas quelque arrière-pensée : on n'a pas parlé du département de la Drôme, mais des départements d'outre-mer, des anciennes colonies, de la Martinique, de la Guadeloupe, de la Guyane, de Mayotte. Je le dis et je le répète : c'est inadmissible.
La France et les Français souffrent en ce moment et les problèmes sont nombreux. N'avons-nous pas autre chose à faire que proposer que les enfants nés de parents étrangers – qui parlent le français, qui vont dans les écoles françaises, qui fréquentent les petits Français nés en France comme eux – manifestent, avant l'âge de vingt et un ans, leur volonté d'acquérir la nationalité française ? Devons-nous perdre des heures et des heures pour réclamer que ces enfants passent devant un juge pour devenir des Français comme nous ? Je trouve cela désobligeant, désagréable. C'est pourquoi je vous lance un appel, chers collègues de la majorité. Heureusement qu'il y a parmi vous quelques camarades,…