Je ne souhaite pas répondre aux provocations mais rappeler certaines choses. Je suis né moi-même au Maroc, je suis français, mais pas marocain pour autant. Il y a effectivement des nuances dans ce que l'on appelle la filiation.
L'amendement de M. Luca reprend les lois votées en 1993. Elles ont été en vigueur dans le droit positif pendant cinq ans. Ces lois n'ont pas été soumises au Conseil constitutionnel et n'ont donc pas été considérées comme exorbitantes du droit constitutionnel français. Je ne pense pas qu'à l'époque ces lois aient entraîné de problèmes.
Pourquoi souhaiterait-on, à treize ans, à seize ans, devenir français et l'exprimer, alors qu'on n'a pas à le faire à sa majorité, à dix-huit ans ? C'est, je crois, gratifiant d'être français. C'est un choix que l'on exprime. Nous devrions saluer cette adhésion à la République. (« Très bien ! » sur les bancs du groupe UMP.)