Il me paraît donc nécessaire que soit inscrite dans la loi l'obligation d'évaluer les avantages et les coûts de cette extension, à l'issue de la première année.
Car le fonctionnement du Centre national du chèque emploi associatif n'est pas sans incidence financière. Il existe actuellement un dispositif s'appuyant sur les tiers de confiance, utilisant le logiciel « Impact emploi association », qui prend en charge l'intégralité des obligations des associations. L'on me dit que ce système est appelé à disparaître. Dans le cas cependant où il perdurerait, il faudrait l'encadrer pour éviter que des dérives ne puissent se produire au niveau des tarifs demandés.
Je terminerai en rappelant qu'il ne faut pas résumer le monde associatif aux associations employeuses, car 80 % des associations ne rentrent pas dans cette catégorie. Or ce sont elles qui rencontrent souvent le plus de difficultés, et c'est donc sur elles qu'il convient de concentrer nos efforts financiers, car elles constituent un fort gisement d'emplois qui ne se concrétisent pas faute de moyens. Dans des budgets contraints, en effet, ce que l'on donne à certains, on le retire aux autres.
Permettez-moi donc, monsieur le ministre, de profiter de l'examen de ce texte sur la vie associative pour attirer votre attention sur l'importance de ces associations. Elles fondent le dynamisme, la diversité et la richesse de notre vie associative française. Elles sont le lieu par excellence de l'expression de la citoyenneté, du lien social et des générosités. Elles seront d'ailleurs au coeur des travaux du groupe d'études sur le développement de la vie associative et le bénévolat.
Quel que soit le résultat de nos débats, je soutiendrai bien évidemment l'initiative de Jean-Pierre Decool et Jean-François Lamour, qui ont toujours oeuvré avec efficacité et dévouement en faveur du monde associatif et du bénévolat. Leur proposition de loi nous prouve qu'ils poursuivent leur engagement, pour le plus grand bien du monde associatif et de la France. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et du groupe Nouveau Centre.)