…et si, par malheur, vous reveniez au Gouvernement, vous continueriez de légiférer dans le même sens que nous.
Nous serions des affreux, en transposant en droit français trois directives – une directive sur le retour, une autre sur la « carte bleue » européenne, une troisième relative aux sanctions applicables aux employeurs.
Nous serions des affreux en allongeant la durée de rétention administrative, qui reste pourtant la plus courte d'Europe, comme vient de le rappeler notre cher rapporteur.
Nous serions des affreux en mettant en place une procédure accélérée d'accès à la nationalité française, réduisant le stage de cinq ans à deux ans pour celles et ceux montrant une réelle volonté d'intégration, notamment par l'obtention de diplômes supérieurs et une vie paisible dans notre pays. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
Nous serions des affreux en conditionnant l'accès de la nationalité française à la signature d'une charte des droits et devoirs du citoyen. Oui, mes chers collègues, la France a des principes ; nous avons des principes et nous devons les défendre !
Nous serions des affreux en soutenant le Gouvernement dans sa volonté affirmée de faire respecter la légalité de nos engagements internationaux envers les citoyens roumains et les Roms, qui n'ont pas le droit de séjourner en France plus de trois mois, conformément aux accords d'adhésion à l'Union européenne. Les leçons de morale, les cris d'orfraie, ont fusé : la France systématiserait cette minorité !