Ce n'est pourtant pas faute de savoir le temps et l'énergie que coûtent aux associations la recherche et le suivi des financements. Que ce soit au niveau de la constitution d'un dossier de demande ou de la réponse aux exigences en matière d'évaluation, les personnels associatifs sont de plus en plus absorbés par la gestion de problèmes financiers au détriment le plus souvent de l'action de terrain.
Et ce n'est pas l'assouplissement des critères d'utilisation du chèque emploi associatif qui bouleversera la donne. Confrontées au maquis des dispositifs et des procédures, les associations attendent avant tout un effort général de clarification et de simplification. On concédera qu'il s'agit là d'une démarche moins médiatique que celle d'un plan Marshall des banlieues.
Les associations, désabusées par la multiplication des exercices de style et des annonces sans lendemain, forment également le voeu que l'État se réengage à leurs côtés. Pour ce faire, l'accent devrait être mis sur la pérennisation des financements au travers de la généralisation de conventions pluriannuelles entre les ministères et les associations.
Rendre lisible la politique de l'État et sécuriser les ressources, voilà qui permettrait aux associations de réduire la part de l'administratif et de la bureaucratie pour se recentrer sur leur véritable raison d'être : créer du lien social par l'écoute, le dialogue et la mobilisation des énergies dans des actions communes.
On le voit, cet élargissement de l'usage du chèque emploi associatif, qui n'est pas une mauvaise mesure,…