Au-delà des impacts environnementaux incontestables du transport routier, il est clair que dans le contexte actuel des finances de l'État, la stratégie de développement durable sert de prétexte pour remettre en cause un certain nombre de grands projets d'infrastructures routières. Nous sommes tout à fait favorables au report maximum de transport routier vers le ferroviaire ou le maritime, encore faut-il que les infrastructures ferroviaires existent.
En France, il n'existe pas de ligne transversale, pas plus routière que ferroviaire, qui irait de Limoges à la façade atlantique. Quant au projet de barreau LGV, qu'il convient de réaliser le plus rapidement possible, il sera réservé au transport de voyageurs. Le SNIT – Schéma national des infrastructures de transport – prévoit la suppression de la mise à 2x2 voies de l'actuelle RN 147. C'est une mauvaise nouvelle, car cette route est un élément structurant de l'axe Nantes-Méditerranée. Le Grenelle de l'environnement précise que seuls les dossiers routiers présentant un intérêt au plan de la sécurité et au plan économique seront retenus : les travaux de la RN 147 répondent à ces deux paramètres. Nous ne plaidons pas pour le « tout routier », mais il faut savoir tenir compte des réalités. Notre commission est en charge du développement durable, mais aussi de l'aménagement du territoire. J'ai la faiblesse de penser que ces deux notions ne sont pas incompatibles.