Je souscris à ce qui vient d'être dit. Nous savons tous qu'à Paris, dans les milieux aisés, des employés ne sont pas déclarés. S'ils sont sans-papiers, ils sont « tenus » par leur employeur qui peut les dénoncer : c'est, en effet, de l'esclavage !
Je remarque, par ailleurs, que le phénomène ne touche pas que quelques secteurs isolés. J'ai découvert qu'à l'Assemblée même, un grand groupe avait employé des travailleurs étrangers non déclarés, sur le chantier du 101 de la rue de l'Université ! C'est parce que j'ai menacé d'intervenir que Bouygues a réglé le problème … Nous devons donc nous montrer particulièrement attentifs.
Mais, je connais aussi la bataille des sans-papiers, qui vivent depuis dix ans en France, où ils travaillent, paient des cotisations et des impôts. Il est tout à fait anormal qu'ils n'aient pas encore de papiers, d'autant que cela permet de les « tenir ».
Le juste équilibre est, en effet, délicat à réaliser, mais il faut absolument favoriser tout ce qui va dans le sens du respect des individus, comme de la légalité.