Les membres de cette mission ont constaté que les déserts médicaux ont progressé en France, que les inégalités dans l'accès aux soins se sont durcies, que l'implantation des médecins généralistes et des spécialistes est devenue totalement déséquilibrée. Dans ce domaine, il faut envisager une évolution des droits des malades.
Il faut également établir les conditions d'un nouveau contrat avec les médecins, en tout cas s'inscrire dans un respect plus grand des référentiels soit de diagnostic soit de traitement, avec les URCAM, certes, mais surtout avec la Haute autorité de santé.
Madame la ministre, mes chers collègues, les crises sont des moments de tension, de crispation et de peur. Elles annoncent aussi le changement. Pourvu qu'il soit salutaire. Notre système de soins a cruellement besoin de se réformer. Pour tous les humanistes, il n'y a pas de civilisation digne de ce nom sans la reconnaissance de l'autre dans son humanité, c'est-à-dire dans sa plus essentielle égalité.
Cette philosophie anime depuis 1945 notre système de santé, qui est notre bien commun. À nous, dans la tourmente, de savoir le protéger. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)