Madame la ministre, mes chers collègues, comme vous le savez, ce texte devait initialement faire l'objet d'une procédure simplifiée, en application de l'article 103 du règlement. Néanmoins, le président du groupe GDR, Yves Cochet, a manifesté son opposition à la procédure simplifiée et souhaité qu'un débat ait lieu.
Monsieur Brard, je vous ai donc écouté avec beaucoup d'attention mais vous ne m'avez pas convaincu. Vous avez terminé votre propos en affirmant que vous aviez voulu nous donner une leçon de morale. Vous qui faites de la lutte contre les paradis fiscaux un combat majeur, devant être partagé par tous – je suis membre avec vous de ce fameux groupe des vingt-quatre parlementaires –, ne voyez-vous pas que ce texte nous permet d'aller plus loin ? Vous suivre, en votant cette motion, serait faire obstacle au travail accompli sans relâche par Mme la ministre depuis trois ans.
Est-ce un coup politique ? De la part de M. Cochet, j'aurais pu le croire ; de votre part, non. Il y avait tout dans votre démonstration, sauf une chose : quelquefois, vous nous lisez, formidablement bien, quelques articles de Challenges ; peut-être le ferez-vous tout à l'heure ?
Il n'y a pas d'accord secret passé entre la France et la finance helvétique. Bien au contraire, je trouve qu'il s'agit d'un texte plutôt révolutionnaire, qui va de l'avant. Le mot « révolutionnaire » sonne pourtant fort à vos oreilles, monsieur Brard.