…sous réserve qu'ils aient le nombre d'annuités ouvrant une retraite à taux plein, ou à défaut à partir de soixante-cinq ans. C'est la libéralisation du cumul emploi-retraite.
Grâce à ce nouveau dispositif, le salarié pourra basculer en retraite et rester, s'il le veut, dans son entreprise. Une telle mesure fonctionne avec succès en Angleterre, en Suède ou encore en Allemagne. Cette libéralisation va-t-elle nuire à l'emploi des jeunes ? Je ne le crois pas. En effet, les missions confiées aux jeunes salariés sont rarement les mêmes que celles attribuées à des salariés plus âgés et expérimentés.
L'incitation à continuer une activité professionnelle trouve aussi sa cohérence avec l'augmentation de la surcote, prévue à l'article 60. Il s'agit de permettre à tous ceux qui font le choix de travailler au-delà de l'âge légal d'améliorer leur retraite future grâce à un bonus. Actuellement, il existe bien un dispositif de surcote, mais insuffisamment attractif, ce qui explique son relatif échec. À compter du 1er janvier 2009, la surcote passera donc de 3 % à 5 % dès la première année. Comme l'affirmait avec raison Laurent Wauquiez, « pour que la surcote marche, il faut qu'elle paye davantage».