Sans revenir sur le bilan accablant des comptes sociaux depuis 2006, je soulignerai deux points précis.
D'abord, ce dérapage constant se trouve nécessairement aggravé par le marasme économique qui s'est manifesté bien avant la crise financière internationale et qui pèse lourdement sur la masse salariale, donc sur les recettes. On nous présente cette donnée comme exogène alors qu'elle est largement le fruit de la politique économique interne. Il en va de même pour les prestations, qui se trouvent poussées mécaniquement par la hausse des prix, dont le Gouvernement ne peut pas non plus rejeter la responsabilité sur ses voisins.
Ensuite, l'avenir. On nous annonce un retour à l'équilibre en 2012, dans la continuité, il est vrai, des engagements solennels qui avaient été pris en 2004 pour 2007. Mais les hypothèses décrites à l'annexe B du projet tablent sur un rebond de croissance en 2010 et sur une progression de la masse salariale de 3,5 % en 2009 puis de 4,6 % par an. Ce n'est plus de l'optimisme mais de la cécité !