Nous étions un certain nombre ici en 2003 lors de la discussion de la réforme Fillon. Comme l'a indiqué Jean-Marc Ayrault, entre le texte de 2003 et le texte que nous examinons aujourd'hui, il y a une régression.
Nous pouvions être en désaccord sur la réforme Fillon, mais ses promoteurs, pour justifier – c'était une logique – l'allongement de la durée de cotisations, qui devait passer de quarante ans à quarante et une années en 2011 puis à quarante et une années et demie en 2020, ont dit à l'époque qu'il fallait tenir compte de la pénibilité afin que des salariés effectuant des métiers pénibles, difficiles, durs, puissent échapper à cette contrainte forte de devoir travailler quarante et une années pour prétendre à un droit à la retraite à taux plein.
C'est pourquoi le texte prévoyait l'obligation de discuter la question de la pénibilité au niveau des branches. Je peux entendre les explications de certains de nos collègues. Mais M. Woerth nous a dit que la pénibilité n'avait pas de sens, alors même que nous avons légiféré en 2003 sur cette notion.