Certes, cela ne répond pas à tout : c'est pourquoi nous souhaitons qu'un cadre soit fixé par la loi, et que des négociations permettent de définir les conditions de bonification du départ à la retraite.
Vous dites qu'il faut améliorer les conditions de travail. Bien sûr. Mais il faut jouer sur les deux tableaux ! Il faut améliorer les conditions de travail, d'hygiène et de sécurité, entreprise par entreprise, branche par branche : il y a, c'est vrai, des progrès considérables à faire. Voilà pour l'action préventive. Mais ceux qui sont aujourd'hui exposés à ces conditions de travail beaucoup plus difficiles qu'on appelle la pénibilité doivent pouvoir partir plus tôt à la retraite, au moins à 60 ans, parfois plus tôt.
Sinon, ils ne bénéficieront pas durablement de leur retraite. C'est la question centrale, celle à laquelle vous ne voulez pas répondre parce que vous ne voulez pas mettre les moyens nécessaires pour assurer la solidarité avec ceux qui travaillent plus que les autres, ceux qui se lèvent tôt, ceux à qui le candidat Sarkozy avait fait bien des promesses, que vous être en train d'oublier avec lui ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)