…et laissez-moi, puisque je suis dans l'opposition, vous dire tranquillement ce que j'en pense. (Rires et exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
Au reste, je pourrais rappeler quelle était votre attitude lorsque vous étiez dans l'opposition – à propos des 35 heures, par exemple. Mais je ne vous ferai pas cette injure.
Permettez-nous de le dire tranquillement : oui, vous faites fausse route, et pour une simple raison : financer la pénibilité, cela coûte plus cher, et vous ne voulez pas vous donner les moyens de le faire, parce que vous ne voulez pas aller chercher l'argent là où il y en a.
Vous voulez faire payer les seuls salariés : évidemment, dans ces conditions, vous n'y arrivez pas. M. le ministre le sait très bien : des études montrent que la définition de la pénibilité n'est pas difficile à fournir dès lors que l'on raisonne emploi par emploi, ce que tous les spécialistes ont fait. Lles syndicats eux-mêmes étaient tout près d'un accord sur ce point. Mais, entre 2003 et 2010, vous n'avez pas voulu avancer sur ce sujet, parce que vous n'avez pas l'intention de financer la pénibilité. Voilà pourquoi je me suis permis de rappeler, en rapportant une réalité vécue, la connaissance qu'en ont les uns et la méconnaissance qu'en ont les autres. C'est ainsi !