…car si vous voyiez plus souvent des personnes exercer un travail difficile, je crois que vous ne tiendriez pas le même discours.
En 2003, que de promesses de la part de M. Fillon et de M. Bertrand ! Les syndicats ont planché sur la question pendant trois ans pour essayer de trouver un accord avec un MEDEF qui faisait barrage en permanence. Finalement, des critères ont été dégagés, qui manquent certes un peu de finesse ; mais, aussi rustiques soient-ils, ils ont au moins le mérite d'exister. Au moins savons-nous maintenant – c'est le rapport Poisson qui le dit – qu'un million de Français pourraient actuellement être reconnus comme exerçant un travail difficile. Pourquoi ne pas en faire acte, ce qui serait un premier pas vers une extension éventuelle ?
La frustration dans la rue est terrible. Elle s'est manifestée dans la rue il y a quelques jours et vous l'entendrez à nouveau dans quelque temps, puisque vous n'avez pas fait le moindre geste de solidarité. L'article 25 est à l'image de votre réforme et de votre politique depuis de nombreuses années : dure pour les faibles, douce pour les forts. Apparemment, vous n'avez pas voulu entendre le Président de la République, qui avait déclaré vouloir épargner les gens qui se lèvent tôt pour travailler dur. Vous aviez là une occasion de le faire, mais vous l'avez laissée s'échapper. Cela augure mal de la réforme que vous voulez mettre en oeuvre. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)