Pour prévenir la pénibilité, il faut aussi en connaître les effets, notamment différés, et mesurer l'impact à long terme des expositions à certains facteurs de risques. Le comité scientifique que le Gouvernement propose d'instaurer a pour but d'apporter des réponses à ces questions complexes.
Retraite et pénibilité sont deux sujets intrinsèquement liés. Il est normal qu'un salarié ayant exercé un métier reconnu comme ayant eu des conséquences sur son état physique ou psychique parte à la retraite plus tôt. Il est aussi de notre devoir de législateurs de prendre les mesures nécessaires pour lutter contre ses causes – contraintes physiques marquées, environnements agressifs ou rythmes excessifs de travail – donc de traiter ces problèmes dans un texte spécifique.
La pénibilité au travail est un sujet majeur, profond, qui touche bon nombre de nos concitoyens. Je me réjouis que le Gouvernement souhaite faire évoluer notre environnement législatif afin d'apporter des réponses efficaces et concrètes, que ce soit par le renforcement du rôle des services de santé au travail en matière de prévention, ou par la création d'un fonds national destiné à contribuer aux actions mises en oeuvre par les entreprises ou les branches en faveur des travailleurs ayant été exposés à des facteurs de pénibilité.
Ce sont autant de garanties qui attestent que le projet du Gouvernement souhaite prendre en compte la vie des salariés dans leur globalité. (Applaudissements sur quelques bancs du groupe UMP.)