J'avoue que je suis particulièrement colère (« Ah ! » sur les bancs du groupe UMP.). Il n'y en a pas beaucoup ici qui savent ce que c'est que le travail dans une entreprise. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.). Il n'y en a pas beaucoup qui savent ce que c'est que de faire les trois huit, en changeant de poste toutes les semaines ; il n'y en a pas beaucoup qui savent ce que sont les cadences, pas beaucoup qui savent comment on travaille à la chaleur, comment en travaille avec l'amiante.
Je le dis parce que je vous entends parler de pénibilité quand des millions de femmes et d'hommes, souvent les plus exploités, travaillent dans des conditions impossibles et sacrifient leur santé. Vous le ne voyez donc pas ? Et vous demandez aux patrons de leur octroyer 600 millions, pas plus ! Moi, je pense aux salariés de la zone industrielle d'Amiens, qui travaillent dans ces conditions ; à ceux de Continental par exemple. Vous n'osez pas me regarder, monsieur le ministre, quand je parle d'eux, (Protestations sur les bancs du groupe UMP) car vous n'êtes jamais allé les voir ; vous avez laissé fermer l'entreprise ! Et vous nous faites un cours sur la pénibilité ?