À la question : « Le coût du travail est fréquemment désigné comme un handicap pour le développement de l'emploi industriel en France. Est-ce aussi votre point de vue ? », Mme Lemoine répond : « La hausse – plus importante depuis 2000 – du coût du travail français par rapport au coût du travail allemand est systématiquement mise en avant. Mais en réalité, le coût du travail français reste inférieur à celui du travail allemand. En effet, si, en France, les cotisations patronales versées pour une heure de travail sont supérieures à ce qu'elles sont en Allemagne, le salaire y est inférieur. Au total, le coût d'une heure de travail est donc plus bas en France qu'en Allemagne, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et bien entendu au Danemark, en Suède ou au Luxembourg.
Par ailleurs, il ne faut pas limiter la question de la désindustrialisation à celle du coût du travail. La compétitivité passe aussi par l'innovation et le service, qui sont autant d'éléments permettant de rester compétitif (…)
Il est faux de croire que l'industrie de demain n'a pas besoin d'une main-d'oeuvre de qualité et payée à la hauteur de sa productivité. La flexibilité de la main-d'oeuvre du secteur privé ne peut être un objectif. »
Mes chers collègues de la majorité, je vous laisse méditer sur ces paroles. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
(L'amendement n° 575 n'est pas adopté.)