Or il n'y a absolument rien dans ce texte. C'est incohérent et inadmissible. C'est nier les difficultés de ces personnes. Je voulais le souligner à ce stade des débats.
En outre, ces propos sont contradictoires. Depuis 2003, au-delà des droits acquis, le calcul de la pension de réversion tient compte des revenus propres des conjoints survivants.
Comme le relevait mon collègue Alain Vidalies, cela signifie que nous sommes désormais dans le cadre d'une allocation différentielle et non plus dans celui de droits acquis. Demander le relèvement des plafonds est un peu contradictoire avec les mesures prises en 2003.
S'agissant du montant des retraites, lors des débats en commission sur ce texte de loi, j'ai fait remarquer à M. Tron que le Gouvernement ne tenait pas non plus ses engagements en matière de relèvement des pensions de réversion pour les veufs. Le Président de la République avait pris cet engagement et il l'avait rappelé à maintes reprises. Comme d'habitude, c'était des mensonges qu'il n'hésiterait sûrement pas à répéter aujourd'hui.
Monsieur le secrétaire d'État, vous m'aviez alors répondu que les veufs avaient obtenu une augmentation de leur pension de réversion récemment. Vous n'aviez pas précisé que cette pension de réversion n'avait été relevée que pour les seuls retraités aux revenus inférieurs à 800 euros et pour les veufs et veuves âgés de plus de soixante-cinq ans. L'ensemble des veufs n'était donc pas concernés, contrairement à ce que l'on aurait pu comprendre, et je tenais à le préciser.
Au cours des débats, nous aurons l'occasion de revenir sur la situation des veufs et veuves. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe SRC.)