Voilà pourquoi nous nous y opposons.
En fin de compte, vous voulez, une fois de plus – et le groupe socialiste l'a, là aussi, rappelé – faire du nivellement par le bas, qu'il s'agisse des retraites ou de l'équité. Cette mesure visant les fonctionnaires, en particulier ceux des collectivités territoriales, semble être un lot de consolation pour faire « passer la pilule » aux salariés du secteur privé à qui vous dites que les fonctionnaires sont traités comme eux et qu'il y a donc égalité. Mais il est inacceptable qu'il y ait égalité dans la baisse des revenus et du pouvoir d'achat ! Vous ne ferez jamais admettre aux Françaises et aux Français que deux malheurs font un bonheur ! Vous baissez de la même manière le pouvoir d'achat des retraités du secteur privé et celui des retraités de la fonction publique, et ce à un moment où vous attaquez particulièrement la fonction publique. C'est peut-être ce qui est le plus grave, avec cet article 24. Vous agissez alors que vous baissez drastiquement le nombre de fonctionnaires, par le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux, et que vous avez décidé de geler leurs salaires pour plusieurs années ! Vous vous attaquez à ceux qui ont les plus bas salaires et les plus faibles retraites. Vous pointez ainsi du doigt, comme une dépense injustifiée, la fonction publique alors que la France a tant besoin de ses services publics !
Voilà pourquoi, considérant l'idée que nous nous faisons des fonctions publiques et des services publics, nous considérons que cet article est inadmissible sur le plan technique et économique ! (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.)