Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Patrick Roy

Réunion du 13 septembre 2010 à 15h00
Réforme des retraites — Article 24

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Roy :

Ces différents rappels au règlement, et notamment celui de M. Gorce sur la réalité historique, étaient tout à fait opportuns. Nous devons tous avoir cela en mémoire.

Avant d'aborder l'article 24, je tiens à dire à M. Woerth et à M. Tron que leur silence sur la question précise qui leur a été posée est assourdissant. L'argumentation selon laquelle tout cela ne concerne pas le débat qui nous occupe aujourd'hui (« Non, en effet ! » sur plusieurs bancs du groupe UMP) n'est pas recevable. Car nous sommes précisément au coeur de l'affaire et, que je sache, tous les sujets qui troublent notre pays et la démocratie – et ce sujet-là est majeur – demandent à être éclaircis très rapidement. Nous continuerons donc à dénoncer l'attitude du ministre et du secrétaire d'État qui n'est ni républicaine ni démocratique.

Pour revenir à l'article 24, monsieur le ministre, vous avez le don, malgré des propos de professeur éclairé en place depuis des années, de nous proposer une nouvelle fois un texte qui, vous le savez, est non seulement injuste – l'article 24 en est une démonstration de plus –, mais surtout un texte totalement inefficace. Faut-il rappeler que vous êtes le champion du monde des déficits ? Je n'ai pas examiné les comptes de tous les pays du monde, mais vous, monsieur Woerth, vous pouvez concourir pour décrocher l'Oscar du déficit mondial ! Nous devrons revenir sur cette loi en 2018, car elle est fondée sur un hold-up sur le fonds de réserve des retraites, que vous allez pomper, spolier, ce qui vous permettra d'équilibrer arbitrairement les comptes pendant quelques années. Mais quand vous aurez vendu les bijoux, nous devrons revenir à des mesures sérieuses et efficaces.

S'agissant toujours de l'article 24, j'ai écouté, sans en être surpris, les déclarations de Mme Rosso-Debord. Chers collègues de la majorité, les sondages le montrent, les Français ne croient plus ce que vous dites. Mme Rosso-Debord clame, comme vous tous d'ailleurs, que, contrairement à vous, nous n'aurions pas de projet, ou que celui-ci, s'il existe, ne serait ni cohérent ni financé. Eh bien si, ne vous en déplaise ! nous avons un projet très différent du vôtre, équilibré, efficace et juste.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion