Avant de poursuivre notre débat, je prends acte de la situation dans laquelle nous nous trouvons.
J'ai été extrêmement étonnée, monsieur le ministre, des propos que vous avez tenus avant la suspension de séance. Je les mettrai au compte d'un agacement ou d'un emportement de votre part, dû à la situation difficile dans laquelle se trouve actuellement le Gouvernement. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Lorsque vous avez renoué avec le discours que vous teniez il y a quelques jours – que vous aviez abandonné entre-temps –, à savoir que les socialistes, n'ayant rien à dire (« Eh oui ! » sur les bancs du groupe UMP), recherchaient des échappatoires pour éviter le débat de fond. Cela fait plusieurs jours que nous débattons dans cet hémicycle, que nous développons nos arguments, que nous dénonçons ce que vous essayez de faire passer auprès des Français comme une réforme juste et financée, alors que, jour après jour, les éléments s'accumulent qui démontrent la profonde injustice de cette réforme en ce qu'elle porte gravement atteinteaux catégories les plus modestes de notre pays.
Votre silence signifie que vous revenez à ces arguments…