Nous ne pouvons pas entrer dans cette logique, qui serait contraire à nos intérêts de sécurité et à notre identité nationale. Je voudrais donc dire avec la plus grande force que dans le monde actuel, privé d'autorité, dépourvu de centre, notre devoir de responsables politiques est de garantir l'avenir militaire de la France. Hier, nos armées ont fait honneur à notre pays. Elles continueront à le faire demain. Il ne s'agit pas de livrer des combats inutiles dans des territoires éloignés, il s'agit d'assurer la sécurité de nos ressortissants, en France comme à l'étranger. Il s'agit de répondre aux attentes de nos amis et de nos alliés. Il s'agit enfin de donner à notre parole politique le poids de la crédibilité militaire. Le discours de Nicolas Sarkozy devant la Knesset lundi dernier a été un moment important pour la France et pour le processus de paix au Proche-Orient, comme l'avait été le discours de François Mitterrand vingt-cinq ans plus tôt. Croyez-vous que nous serions écoutés avec autant d'attention si nos forces n'étaient pas présentes au Liban ? Si nous ne pesions pas sur le dénouement de la crise nucléaire iranienne ? Si nous n'étions pas l'un des cinq États doté de l'arme nucléaire dans le monde ?