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Intervention de Marguerite Lamour

Réunion du 26 juin 2008 à 15h00
Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale — Reprise de la discussion

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarguerite Lamour :

En ce qui concerne les frégates multimissions, le choix d'en rester pour le moment à la commande initiale et de cadencer la commande complémentaire résulte, j'en suis consciente, de contraintes budgétaires incontournables. Toutefois, là encore, c'est le format de nos armées qui est en jeu. La force de dissuasion constitue « l'assurance-vie de la nation », selon le Président de la République. En ce domaine, l'objectif est strictement stratégique, afin de répondre à la diversité des nouvelles menaces. La composante navale devrait s'en trouver renforcée.

Les personnels, qui constituent la principale richesse des armées, sont des hommes et des femmes très attachés à leur outil de travail et passionnés par leur métier. C'est à juste titre qu'ils s'interrogent, de même que les personnels civils concernés, sur les conséquences des préconisations du Livre blanc. Les efforts réalisés ces dernières années à l'égard des personnels doivent être impérativement poursuivis, afin de les fidéliser et de les impliquer au mieux dans leur mission. La diminution des effectifs devra se faire, pour tous les personnels militaires et civils, avec méthode et humanisme. Il est envisagé d'externaliser certaines compétences : je pense notamment au service de restauration, ainsi qu'aux maîtres-tailleurs de la marine. Leurs ateliers, basés à Brest et Toulon, sont des structures privées, mais présentant la particularité d'être tenues à une exclusivité de contrat avec la marine. Il serait judicieux de gérer chacune des situations concernées au moyen d'un traitement adapté.

En ce qui concerne les industries de défense, la modification des programmes et la réduction des contrats auront des conséquences sur le plan de charge des industries, notamment DCNS – je pense au bassin d'emplois de Brest, mais le même principe pourrait s'appliquer à d'autres sites. Les salariés sont inquiets : l'entreprise, privatisée en juin 2003, a connu des mutations importantes et les personnels, dans leur quasi-totalité, ont accompli de réels efforts d'adaptation aux contraintes résultant de leur nouveau statut.

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