Monsieur le président, madame la ministre, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, je souhaite m'exprimer d'une manière apaisée et, afin d'éviter les redites, en axant mon propos sur la marine.
Députée de Brest, ville historiquement dédiée à la défense nationale depuis Colbert, et rapporteure de la mission « Préparation et emploi des forces marines », j'ai bien noté que la ville de Brest était l'une des onze bases opérationnelles qui ont été choisies. Je ne méconnais pas pour autant l'ensemble des problématiques générées par l'écriture du Livre blanc de la défense. Il est certain que ce nouveau document ne ressemble aucunement au précédent, qui datait de 1994. Il en diffère dans sa rédaction, mais aussi et surtout en raison d'une évolution sans précédent des enjeux stratégiques dans un contexte international où sécurité et défense se trouvent indéniablement liées, la première des préoccupations étant de faire face aux multiples menaces.
J'évoquerai successivement trois points : les programmes d'équipement, les personnels militaires et civils, les industries de défense.
En ce qui concerne les programmes d'équipement, je regrette le report de la construction du second porte-avions – pour ne pas dire du défunt porte-avions –, comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire à plusieurs reprises, même si une décision immédiate n'aurait pas permis de le rendre opérationnel lors de la prochaine IPER du Charles-de-Gaulle. La question de la permanence à la mer du groupe aéronaval se serait posée de toute façon.