Visiblement, vous n'avez toujours pas digéré le vote des Français en 1981, en 1988 et en 1997 et vous aurez sans doute beaucoup de mal à digérer celui de 2012.
Le droit à la retraite à soixante ans est une protection, une protection pour les 90 % de personnes qui, à cet âge, ont déjà le total de leurs annuités. Nous sommes pour la sécurité – mot que vous avez si souvent à la bouche –, pour la sécurité sociale.
Le droit à la retraite à soixante ans est également une liberté – il est bon de vous le rappeler alors que vous ne semblez plus défendre aucune liberté –, la liberté de choisir entre la possibilité de travailler au-delà de soixante ans et la possibilité de s'arrêter, en arbitrant entre impératifs financiers et volonté de se mettre au repos.
L'espérance de vie augmente, comme vous vous plaisez à le répéter. Toutefois, les deux ans de vie gagnés entre quatre-vingt-cinq et quatre-vingt-sept ans ne peuvent être comparés avec les deux ans de vie entre soixante et soixante-deux ans. Vous savez très bien qu'on ne peut pas faire la même chose à ces différents âges. Les jeunes retraités sont l'une des principales forces des associations, des clubs sportifs. Ils rendent de grands services en termes de solidarité familiale : combien de parents se félicitent de pouvoir compter sur les grands-parents pour faire garder leurs enfants ?
Oui, nous défendrons ce droit et nous nous donnerons les moyens de le mettre en oeuvre.