Je réserve cela à une prochaine fois.
Monsieur Lefrand, merci d'être venu nous rejoindre.
J'ai entendu tout à l'heure M. Jean-François Copé, qui remplaçait momentanément M. Guy Lefrand dans l'hémicycle, dire : « Si, par malheur – nous, nous disons plutôt par bonheur –, la gauche revenait au pouvoir, ce serait, en quelque sorte, la ruine du pays. » Je note qu'il parlait au conditionnel alors que les orateurs suivants de la majorité se sont exprimés au futur. Cela dit, aujourd'hui, qu'avons-nous ? Nous avons la droite… et la ruine. Et ce n'est pas la première fois.
Vous l'avez dit vous-même, monsieur Woerth, après avoir allègrement creusé les déficits avant de changer de portefeuille ministériel : « Jamais les déficits et la dette n'ont été aussi profonds dans notre pays. » Mais pour la droite, ce n'est pas vraiment une première. Souvenez-vous de la dissolution de l'Assemblée nationale, en 1997, par Jacques Chirac, Président de la République : pour l'expliquer, on avait évoqué la situation économique et budgétaire du pays ; les critères de Maastricht risquaient de ne pas être satisfaits disait-on à l'époque. En fait, il s'agissait bien de trouver des solutions pour remédier à la politique désastreuse conduite par le gouvernement Balladur, dont M. Nicolas Sarkozy était le ministre du budget, et par le gouvernement Juppé. L'histoire se répète donc.
L'article 5, l'un des articles clés de ce projet de loi scélérat, vise à décaler… Je vois que, sur ses béquilles, M. Dord nous rejoint dans l'hémicycle. Il y a à peine deux mois, M. Dord a été quasiment insulté ici même par ses amis de l'UMP parce qu'il osait défendre un projet de loi visant à développer la démocratie sociale dans les très petites entreprises…