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Intervention de Alain Vidalies

Réunion du 10 septembre 2010 à 9h30
Réforme des retraites — Article 5

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Vidalies :

Le président du groupe UMP est venu ce matin faire une déclaration, avant de nous quitter immédiatement. Il s'y étonnait de l'absence de la première secrétaire du Parti socialiste au cours du débat sur France 2.

Puisque tout doit être dit, il m'appartient d'affirmer que ce gouvernement ne débat pas. Le Premier ministre n'accepte pas de débattre avec la première secrétaire du Parti socialiste. Dans ce pays si moderne dont vous parlez, le Gouvernement n'accepte pas la confrontation. Quel archaïsme que cette succession de monologues qui a été imposée hier soir ! Tel a été le cas parce que M. Fillon n'a pas voulu débattre. Il n'a pas non plus voulu débattre avec les responsables syndicaux, tout comme il n'y a pas eu de concertation préalable à la réforme. Voilà la réalité de ce qui s'est passé, et M. Copé ne peut pas venir ce matin travestir la réalité à ce point.

Je dois quand même lui indiquer que j'ai apprécié sa prestation, parce que j'ai retrouvé le Copé qui était dans l'opposition, un peu véhément. Probablement est-il en train de se mettre dans l'état d'esprit correspondant. (Rires sur les bancs du groupe SRC.) C'est une forme de préparation intéressante, et l'on voit bien que vous êtes peu à peu en train de vous inscrire dans cette démarche.

Le choix que vous avez fait, et qui se traduit principalement dans cette proposition de report des bornes d'âge, vous amène à utiliser des arguments d'une absence de rigueur totale sur le plan intellectuel. Je vais y revenir. Notre collègue M. Dord nous les a sortis deux fois, hier soir et aujourd'hui, tellement sa propre imagination doit l'étonner.

Il est vrai que M. Copé est entré dans le débat en nous disant que nous, la gauche, les socialistes, ne sommes capables que d'annoncer les bonnes nouvelles. C'est tellement plus facile, nous dit-il, d'indiquer aux gens qu'ils vont travailler cinq ans de moins. C'est tellement plus facile de leur dire qu'ils vont travailler cinq heures de moins par semaine. Ainsi l'UMP et la droite feraient le sale boulot alors que nous serions dans la facilité.

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