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Intervention de Gaëtan Gorce

Réunion du 10 septembre 2010 à 9h30
Réforme des retraites — Article 5

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGaëtan Gorce :

Si nous voulons être en situation d'apporter des solutions, nous devrons élargir progressivement notre réflexion à l'ensemble des questions que je viens d'évoquer. Cela signifie que nous ne pourrons utiliser l'augmentation des cotisations qu'une seule fois, que nous ne pourrons utiliser l'augmentation des impôts qu'une seule fois, sauf à mettre en danger le pouvoir d'achat de nos concitoyens et la compétitivité de nos entreprises.

Voilà le vrai débat qui nous est posé ! Comment faire en sorte que ce pays cesse cette chute dramatique qui menace nos emplois et nos entreprises, et à laquelle la majorité, qui en porte la principale responsabilité, se montre incapable d'apporter de véritables réponses ? Tels sont les sujets que notre assemblée devrait débattre aujourd'hui, plutôt que de savoir si François Mitterrand avait raison de faire voter la retraite à soixante ans en 1981.

Je suis fier d'appartenir à une formation politique qui, en 1981, a décidé de mettre en place une telle réforme. Elle correspondait, à l'époque où elle a été votée, à une exigence d'humanité et à une exigence sociale évidente, lorsque l'on regarde quelle était l'espérance de vie des travailleurs. Vous avez tenté de contourner cette mesure en 1975, en prenant des dispositions pour les travailleurs manuels confrontés à des difficultés de travail, transportant des matières lourdes, ou soumis au travail posté. Vous avez choisi des mesures de contournement alors que nous avions pris une mesure de justice.

La raison pour laquelle vous voulez vous attaquer aux soixante ans, ce n'est pas simplement parce que cela rapportera 9,7 milliards d'euros dans quelques années. On le sent également lorsque vous parlez des trente-cinq heures : cela correspond à une démarche qui n'est pas seulement économique ou sociale, mais qui est également idéologique. Chaque fois que la gauche a laissé dans le paysage social un marqueur fort au titre de la solidarité, vous n'avez de cesse de vouloir l'abattre.

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