Il est beaucoup plus facile, comme l'a fait la majorité socialiste en son temps, de ramener l'âge de la retraite de soixante-cinq à soixante ans, beaucoup plus facile d'offrir une demi-journée de congés payés gratuits, avec les 35 heures, sans se soucier de la manière dont les générations futures le paieront ! C'est ça, la différence entre vous et nous ! (Approbations sur les bancs du groupe UMP. – Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
Si je vous le dis, c'est parce que je pense que, à ce stade du débat, chaque Française et chaque Français doit savoir que dans cet hémicycle, où nous avons vocation à décider d'une réforme majeure pour le pays, il y a une majorité qui assume ses responsabilités, même si cela doit se traduire par des inquiétudes et des mécontentements. Les Français qui ne manifestent pas le disent à leur manière : il n'y a malheureusement aucun autre choix pour sauver le régime des retraites. (Protestations sur les bancs des groupes SRC et GDR.)
C'est pourquoi, tout au long de cette matinée, je vous demanderai, monsieur Ayrault, à vous et à l'ensemble de vos amis socialistes et communistes, de nous dire clairement, en français et avec des mots que tout le monde comprenne, que votre intention est bien de revenir à soixante ans…