Le terrorisme, que l'on ne peut nier, est vu comme une menace fantasmagorique, alors qu'il est aussi une forme de combat politique inhérent à la mondialisation. Le Livre blanc en a d'ailleurs fait la démonstration. Mais il présente comme une hypothèse crédible « une attaque terroriste majeure sur le territoire européen, de type nucléaire, chimique ou biologique, couplée à une situation de guerre dans l'une des zones d'intérêts stratégiques pour l'Europe ».
Il n'entre pas dans mon propos de sous-estimer les menaces, mais il s'agit là de l'excès inverse : une forme de paranoïa, faute d'analyse des rapports de forces mondiaux, dont résulte une description manichéenne du monde avec, d'un côté, des démocraties occidentales et leur économie libérale véhiculant le bien et, de l'autre, un monde que l'on n'essaie pas de comprendre, par nature dangereux et qui représenterait le mal.