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Intervention de Michel Voisin

Réunion du 26 juin 2008 à 15h00
Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale — Déclaration du gouvernement et débat sur cette déclaration

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Voisin :

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, monsieur le ministre de la défense, mesdames les ministres, le 17 juin dernier – certains auraient préféré le 18 ! –, le Président de la République a présenté les conclusions du Livre blanc de la défense et de la sécurité nationale.

Ce Livre blanc est le fruit d'un long travail – près d'un an – effectué par la commission dirigée par Jean-Claude Mallet. Cet exercice était attendu. Le dernier Livre blanc datait de 1994 et, depuis, nos armées ont été confrontées à des événements majeurs qu'il était nécessaire de prendre en compte : mise en place de la professionnalisation à partir de 1995, multiplication des menaces et des sources de conflits à travers le monde – terrorisme, conflits inter-religieux, conflits ethniques, conflits sur les matières premières –, vieillissement important de nos équipements, contraintes budgétaires. C'est donc à partir des options définies dans le Livre blanc que va s'organiser dans les années à venir notre appareil de défense.

Je souscris totalement à la volonté affichée par le Président de la République de maintenir la France dans son rôle de grande puissance diplomatique et militaire. C'est en effet un des atouts essentiels de notre pays que de pouvoir compter sur des forces armées efficaces, bien formées et bien équipées.

Le Livre blanc de 2008 garantit les grandes options stratégiques de notre défense et, pour m'être particulièrement intéressé au précédent, j'y retrouve des priorités essentielles de notre doctrine de défense, à savoir :

Le maintien d'une dissuasion nucléaire indépendante – j'insiste bien sur l'indépendance qui ne sera en aucun cas remise en cause par notre retour prévu dans le commandement intégré de l'OTAN ;

Le maintien, voire le renforcement, de notre capacité de prévention des conflits : pré-positionnement de nos troupes, accords de défense ;

La volonté de maintenir intacte une capacité d'intervention extérieure importante, qui doit nous permettre de projeter des troupes – jusqu'à 30 000 hommes sur un seul théâtre d'opération majeure. Cette capacité a certes été réduite – 50 000 hommes prévus par le Livre blanc de 1994 – mais elle correspond au scénario le plus plausible actuellement, car nous n'avons jamais projeté plus de 30 000 hommes depuis l'opération de Suez en 1956.

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