Je pense aux victimes des trafics et des rackets des bandes, aux victimes des violences scolaires, enseignants ou enfants, qui vont souvent à l'école la peur au ventre : « Il faut briser l'école de la délinquance que sont les bandes », disait l'un de nos collègues. Je pense aux touristes et aux passants, victimes de ventes à la sauvette pratiquées de manière agressive et en groupe, aux manifestants paisibles, attaqués par des casseurs cagoulés, aux victimes de regroupements intempestifs et hostiles dans les halls d'immeubles.
La bande, mes chers collègues, c'est le règne de la loi du plus fort. Terrorisés par ce phénomène, qui n'est pas nouveau, mais dont la violence a gagné en intensité, nos concitoyens veulent des textes et des résultats. À cet égard, la proposition de loi qui nous est soumise est tout à fait adaptée aux circonstances et ne remet pas en cause les libertés. Il faut arrêter de fantasmer sur ce sujet, mes chers collègues, car les Français ne vous suivent pas, tant ils sont exaspérés par ce phénomène qui conduit au vandalisme, au racket et aux agressions.
Cela n'a pas empêché de mettre en oeuvre des politiques de prévention sur lesquelles je n'insisterai pas.