Monsieur le rapporteur général, comme vous l'avez affirmé, le déficit du budget de l'État et des comptes publics est « insoutenable ». C'est aussi le message qu'est venu porter le premier président de la Cour des comptes à notre commission des finances, préalablement à ce débat, en soulignant l'ampleur des effets pervers d'un endettement aussi massif.
Il faut impérativement enrayer cette dérive des comptes publics pour plusieurs raisons : elle nourrit l'inquiétude des acteurs, les pousse à augmenter leur épargne et à réduire leur demande ; elle appauvrit l'État alors que la dépense publique finance essentiellement des dépenses de fonctionnement et d'intervention et non des investissements d'avenir ; elle peut s'emballer et entraîner un phénomène d'auto-alimentation de la dette ; elle risque, enfin, d'affaiblir la crédibilité de la signature de la France et d'aboutir à la remise en cause de politiques publiques.
Selon certains scenarii, …