J'aborderai un sujet qui, totalement absent du texte, trouve assez mal sa place dans cette discussion, mais qui mériterait de faire l'objet d'un de ces amendements que le Gouvernement envisage de déposer à la rentrée pour nous permettre de contourner l'obstacle de l'article 40 : je veux parler de la retraite des sportifs de haut niveau.
Les sportifs en question ne sont pas ceux qui occupent les médias, mais les autres qui, n'étant pas salariés, perçoivent des revenus très insuffisants, alors qu'ils donnent plus de dix ans de carrière à notre pays. Au cours de l'olympiade 2004-2008, ils ont été 200 seulement à avoir pu cotiser pour leur retraite !
Ce sujet, lors de chaque examen du budget des sports, fait consensus entre les différents groupes politiques. Jean-François Lamour a même déposé, lorsqu'il était ministre des sports, un projet de loi au Sénat, en 2007. Des critères précis pourraient être retenus : inscription sur la liste des sportifs de haut niveau, limites d'âge maximum et minimum, conditions de ressources.
Le moment sera venu, en septembre, de lever l'injustice qui les frappe. Comme ils sont peu nombreux, il n'en coûterait que 4 millions d'euros environ, somme qui pourrait être prélevée sur les économies réalisées grâce à la disparition du droit à l'image collective.