Or, nous le payons aussi par un déficit croissant de nos comptes sociaux. C'est la contrepartie.
Je vous le dis tout net, chers collègues, les déficits publics colossaux des grands pays occidentaux posent le problème de leur financement. Les États-Unis ont des déficits publics situés entre 10 et 13 % de leur PIB, ils n'ont plus d'épargne des ménages – même situation en Grande-Bretagne – et ils n'ont plus d'épargne nette des entreprises, puisque l'autofinancement est loin d'être à 100 %. Je rappelle qu'en France, il est à 60 %. Qui va financer ces déficits publics colossaux ? C'est très simple : ceux qui, dans le monde, ont de l'épargne. Et qui sont-ils ? Les États pétroliers, le Japon, l'Allemagne, l'Inde, et la Chine.