Oui, monsieur Vidalies, notre régime de retraite fait partie de notre patrimoine social, au même titre que notre assurance maladie et d'autres acquis. Mais le propre d'un patrimoine est qu'il s'entretient et se rénove. Nous ne pouvons pas demeurer inertes dans un monde qui bouge. Hélas, rien ne trouve jamais grâce à vos yeux. Vous rejetez tout en bloc, par principe, au point que, comme tout ce qui est excessif, cela en devient insignifiant.
Le COR indiquait en 2007 que le déficit des régimes de retraite représenterait 1,7 point de PIB à l'horizon 2030. Or, de par la conjonction des évolutions démographiques et de la crise mondiale, dont vous n'allez tout de même pas nous imputer la responsabilité, c'est dès 2010 que les déficits ont atteint ce niveau, avec vingt ans d'avance. Dans ce contexte, le Gouvernement avait-il le droit vis-à-vis de nos concitoyens de ne rien faire ? Vous avez tort de vous référer à des propos tenus avant la crise, car celle-ci a profondément changé la donne.
Certains me reprochent de ne pas tenir les mêmes propos sur la scène internationale et sur la scène nationale. Jugent-ils scandaleux que nous adressions des messages à nos partenaires européens et internationaux ? N'est-il pas de l'intérêt général que la France qu'elle défende son drapeau ?
Je suis conscient du fait qu'il faudra assurer au mieux la transition entre période de chômage en fin de vie professionnelle et retraite, dès lors qu'on repousse l'âge de celle-ci. Nous vous ferons des propositions en ce sens, qui sont en train d'être élaborées.
Ce que j'entends sur le Fonds de réserve pour les retraites est surréaliste. Vous vous accrochez à ce fonds parce qu'en définitive, c'est la seule chose que vous ayez jamais faite en matière de retraite.