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Intervention de Yves Bur

Réunion du 20 juillet 2010 à 15h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Bur :

Cette séance de travail se déroule de façon parfaitement normale. La seule chose anormale, c'est la présence du président du groupe socialiste, que je n'ai jamais vu participer à une seule séance de notre commission depuis quinze ans que j'y siège. Réclamer la levée du huis clos, c'est demander une exception qui n'a pas lieu d'être.

Le service des pensions doit être une dépense courante, qui n'a pas vocation à être payée par la dette. Il était donc plus que temps de compléter les réformes que nous avons déjà menées – et que l'opposition avait toujours évitées – par une étape bâtie à l'horizon 2020. Dans le contexte d'assainissement des finances publiques de l'ensemble des pays européens, il n'était que temps de s'attaquer aux déficits structurels tels que le financement des retraites publiques et privées. En mettant fin à la fuite en avant, au financement par la dette, cette réforme est un acte moral. Elle constitue un signal d'espoir pour les jeunes, qui n'ont pas vocation à être les payeurs de notre irresponsabilité.

Ce qui pénalise les générations futures, c'est le statu quo, autrement dit l'immobilisme qui a servi de politique à la gauche française. Il y a quinze jours, nous avons rencontré la présidente socialiste de la Commission du budget du Bundestag, qui nous a dit que son groupe n'avait pas l'intention de revenir sur le report progressif de l'âge de la retraite à 67 ans d'ici 2029, qu'il avait soutenue il y a deux ans alors qu'il faisait partie de la grande coalition. Gaëtan Gorce a remarqué que nous prenions parfois pour exemple des socialistes étrangers. Il se trouve qu'ils sont parfois plus à droite que l'UMP elle-même !

Nous avons un devoir vis-à-vis des générations futures. Nous sommes prêts à l'assumer, avec toutes les difficultés que cela comporte. Le pire que nous puissions faire pour elles, c'est de nous aligner sur vos positions et de refuser la réalité – de refuser les réformes que tous les pays du monde ont menées pour défendre leur système de solidarité. Nous sommes prêts à prendre nos responsabilités, et ce ne sont pas des manoeuvres de procédure qui nous empêcheront de mener à bien cette réforme.

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