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Intervention de Éric Woerth

Réunion du 20 juillet 2010 à 15h00
Commission des affaires sociales

Éric Woerth, ministre du travail, de la solidarité et de la fonction publique :

La gauche avait préféré un fonds de réserve à une réforme. Cela dit, il faut bien que ce fonds serve : s'il était utilisé sans réforme, ce serait anormal mais tel n'est pas le cas !

Sur la pénibilité, je ne partage pas votre approche. On aurait pu continuer à vivre sur les régimes d'invalidité qui existent, mais le Gouvernement a décidé de permettre aux gens ayant un taux d'incapacité de 20 % de partir avec une retraite complète. C'est une pénibilité constatée. Pour ce qui n'a pas été constaté, c'est très compliqué à mesurer : il faut traiter la question des effets différés avec raison et justice, sinon le dispositif sera vidé de son contenu.

Le report à 67 ans nous semble très important, car cela représente 7 milliards d'euros en 2025, soit un tiers des économies procurées par les mesures d'âge : 18 % des gens partent à la retraite à 65 ans – dont 60 % de femmes et 40 % d'hommes. En fait, la plupart des personnes ne travaillent plus au moment de solder leur pension.

Quant aux femmes qui ont cessé de travailler pour élever leurs enfants, elles bénéficient de trimestres gratuits par le biais des majorations de durée d'assurance : deux ans par enfant, prise en charge par l'assurance vieillesse des parents au foyer (AVPF) et des congés parentaux jusqu'à trois ans. Certes, ces mères de famille auront une pension inférieure à celles de femmes dont la carrière est plus longue. Le problème n'est donc pas dans ce cas le nombre de trimestres, mais le niveau de la pension.

2 commentaires :

Le 24/07/2010 à 16:40, Jacques EXPERT (Retraité Ingénieur chimiste) a dit :

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Le vrai problème est de choisir de mettre en retraite les personnes ayant une atteinte avérée (pricipe de protection) en lieu et place de prévenir l'incapacité (pricipe de pévention). Il est évident que je ne parle même pas ici des délais de reconnaissance des dits taux d'incapacité. Le principe de PREVENTION est bien pris en compte dans le Plan National Santé Sécurité au travail pour tout ce qui concerne les expositions aux divers produits chimiques et la prévention des cancers en lien avec les CMR.

Il est vrai que des cadres, aussi, se plaignent du stress qu'il subissent et pouvant conduire à une pénibilité. Mais les solutions sont connues, c'est ni plus ni moins qu'une affaire d'organisation: adéquation entre les moyens et les objectifs.

Je pensais que la responsabilité des employeurs et de la Médecine du Travail étaient de rendre à la retraite des personnes en parfaite santé ou du moins sans l'avoir dégradée.

Dans votre approche vous donnez quitus pour que les améliorations des conditions de travail soient mises en sommeil, puisque tout employeur peut porter atteinte à l'intégrité des personnes et c'est la société, nos impôts, qui vont compenser au travers de l'incapacité de 20% mini.

Vous trouvez ce commentaire constructif : non neutre oui

Le 26/07/2010 à 22:09, clary a dit :

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Sauf raisons de santé dument prouvées, il me semble normal que les parlementaires soient présents aux instances pour lesquelles ils ont été élus

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