Monsieur Terrasse, le Gouvernement a toujours été prêt à négocier, mais en considérant qu'il ne peut y avoir de réforme des retraites sans modification de l'âge de départ. Les partenaires sociaux n'ayant pas voulu discuter de ce point, le Gouvernement s'en est tenu à une concertation. Je relève cependant qu'en 2003, le temps accordé au débat sur les retraites avait été plus court que celui que nous avons consacré à la concertation ; et en 1993, il avait même été nettement plus court. En outre, nous ne sommes pas « au coeur de l'été », et c'est à la rentrée que le débat débutera dans l'hémicycle : les Français sont donc bien informés.
La médecine du travail, monsieur Lefrand, est une vraie question, mais elle ne peut faire l'objet d'une réforme complète dans le cadre de ce texte. Une telle réforme, à laquelle je suis favorable, nécessite un travail très approfondi avec les médecins du travail. Ce projet comporte néanmoins des éléments sur la pénibilité, sur lesquels nous sommes prêts à discuter.
Je remercie M. Bernard Perrut de noter que ce texte comporte beaucoup d'éléments d'équilibre et de justice et qu'aucune information mensongère n'a été diffusée dans les journaux.
Madame Billard, la solidarité de notre système de retraite est préservée, car le temps partiel peut compter en totalité dans l'obtention des trimestres. Avec un SMIC à mi-temps, on valide un temps complet. Il suffit de 200 heures au SMIC pour valider un trimestre.