Marie-Anne Montchamp, François Goulard et moi-même avons déposé des amendements sur ce projet, d'abord parce qu'il nous paraît en rupture avec le dispositif équitable que nous avions voté dans la loi Fillon de 2003, qui préférait l'allongement de la durée de cotisation au relèvement de l'âge de la retraite. Celui-ci est très pénalisant pour les personnes qui ont commencé à travailler tôt.
En second lieu, face à une situation de déficit qui ne cesse de se creuser, nous n'avons pas le sentiment que toutes les solutions aient été examinées. Nous nous félicitons que la Commission ait adopté notre amendement tendant à aller plus loin dans l'exploration du système par points ou du système par compte notionnel ; mais du côté des ressources également, nous considérons que l'on ne peut pas s'en tenir aux mécanismes actuels. Il faut notamment aller chercher davantage de ressources du côté des revenus du capital.
Enfin, il nous apparaît que ce projet n'apporte que des réponses immédiates, dont le but est simplement d'atteindre certaines échéances. L'illustration en est le siphonage du Fonds de réserve pour les retraites.
Face à la crise, dans une République solidaire, le problème n'est pas de travailler plus pour gagner plus, mais de travailler plus pour partager plus.