Je n'ai pas de question à poser à M. Woerth, puisque nous sommes dans une situation de confrontation totale – entre ceux qui considèrent que les personnes qui travaillent font la richesse d'une société et ceux qui pensent qu'elle vient des individus qui vivent du travail des autres.
Vous savez bien, mes chers collègues, que dans vos circonscriptions la révolte gronde. Le 24 juin, les Français ont défilé sur le pavé de nos villes. Ils déferleront le 7 septembre, ne vous en déplaise. Le fond de l'affaire, c'est la répartition des richesses. Philippe Séguin et Gilles Carrez ont déjà dit ce qu'il fallait en dire, et notre collègue Muet l'a rappelé. Les trous ont été faits par vous, c'est incontestable.
La semaine dernière à la télévision, sa majesté impériale a déclaré ne vouloir bouger sur rien, sauf, peut-être, sur le problème de la pénibilité, limité à celui du handicap. Mais nous allons, avec les Français, vous affronter sur l'ensemble de cette réforme.
Chacun me reconnaîtra quelque antériorité au sujet de Mme Bettencourt, dont j'ai longtemps contribué, dans l'hémicycle, à assurer la notoriété. J'indique qu'elle a payé l'année dernière en impôts 0,17 % de la valeur de son patrimoine. J'invite chacun à faire le même calcul pour un contribuable moyen de sa circonscription : il arrivera à une fourchette de 1 à 4 % de la valeur du patrimoine. Où est la faute ? C'est là-dessus que nous allons nous battre, avec l'appui des Français.