Au moment où va s'engager la discussion avec les ministres, je voudrais indiquer l'état d'esprit de mon groupe.
Je tiens à affirmer ici que nous voulons débattre, sérieusement et sereinement, même si le projet qui nous est présenté est incomplet puisque certains éléments figureront dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale et dans le projet de loi de finances. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle la Commission a émis le voeu qu'un projet de loi de finances rectificative soit présenté.
Je voudrais dire à M. Woerth que nous avons réitéré ce matin par un communiqué la demande que nous avons adressée au Président de la République la semaine dernière, avant qu'il ne s'exprime à la télévision, par une lettre qui est restée sans réponse. Nous souhaitons que nos débats ne soient pas pollués par des révélations en chaîne dans ce qu'il est convenu d'appeler l'affaire Woerth-Bettencourt. Nous demandons donc l'ouverture d'une information judiciaire, dans l'intérêt de ce débat, et aussi dans l'intérêt du ministre puisqu'une information à charge et à décharge est le meilleur moyen de prouver l'innocence qu'il proclame.
Par ailleurs, nous voulons que le débat sur la réforme des retraites soit transparent. J'ai déjà eu plusieurs fois l'occasion en Conférence des présidents de demander que les débats en commission soient publics – qu'ils soient retransmis par la télévision et se déroulent en présence de la presse – tant le sujet est important.