Conformément aux conclusions du Livre blanc, la France conservera un pôle militaire sur la façade atlantique, au Gabon, un pôle dans la Corne de l'Afrique, à Djibouti, et deux pôles dédiés à la coopération, au Sénégal et au Tchad. Elle garde par ailleurs une capacité de réaction avec le dispositif Guépard, qui permet de projeter une force de 1500 hommes en quarante-huit heures.
L'objectif de la politique française est désormais de favoriser la montée en puissance des forces des pays africains afin que ceux-ci se trouvent en mesure d'assurer des missions de maintien de la paix et de stabilité dans certaines zones de leur continent.
La question essentielle est de savoir ce que l'on fait de la politique européenne de sécurité et de défense (PESD). L'Europe devrait être plus présente en Afrique et y tenir le rôle que ne peut y tenir l'Alliance atlantique. C'est pour elle un champ naturel d'intervention du fait de l'histoire et de ce qu'elle peut, seule, y exercer une responsabilité globale. L'Union européenne est le premier espace politique d'aide au développement. Elle dispose de l'ensemble des instruments techniques et juridiques lui permettant d'intervenir. Nous devrions pouvoir nous appuyer sur une ambition européenne pour participer au maintien de la paix et de la stabilité en Afrique. C'est une préoccupation à partager avec les autres Etats européens.
Quoiqu'il en soit, notre dispositif, tel qu'il est conçu, nous permet d'assurer sur place la protection de nos ressortissants et de ceux d'autres pays.